Le jeudi 9 mai à 10h, fête de l’Ascension, il y aura une messe à l’église Saint-Matthieu de Mortagne. Vous y êtes tous cordialement invités.
L’Ascension est une fête chrétienne célébrée le quarantième jour à partir de Pâques. Elle marque la dernière rencontre de Jésus avec ses disciples après sa Résurrection et son élévation au ciel. Elle annonce également la venue du Saint-Esprit dix jours plus tard et la formation de l’Église à l’occasion de la fête de la Pentecôte. Elle préfigure enfin pour les chrétiens la vie éternelle.
L’Ascension est un élément essentiel de la foi chrétienne : elle est mentionnée explicitement dans le Nouveau Testament et tant dans le Symbole des apôtres que dans le Symbole de Nicée-Constantinople et donc partagée par les catholiques, les orthodoxes (l’Ascension du Seigneur est une des Douze grandes fêtes), les protestants et les fidèles des Églises antéchalcédoniennes.
Qui est l’apôtre saint Matthieu ?
Matthieu est l’un des quatre apôtres évangélistes avec Marc, Jean et Luc. Son Evangile, chronologiquement le premier, trace la généalogie de Jésus, et va de sa naissance jusqu’au choix de ses premiers disciples en passant par sa tentation au désert.
Matthieu signifie en hébreu « matith » cadeau, présent et « yah » Dieu.
Plusieurs Matthieu se sont illustrés. Nous fêtons aujourd’hui celui de la Bible, que nous pouvons identifier à Lévi, nous dit l’Évangile qui porte son nom. « Il était assis », installé dans sa situation et son métier de « publicain », à son poste de perception des taxes. Jésus passe, le regarde et l’appelle : « Viens, suis-moi ! » Cette vocation de Matthieu Lévi par Jésus le Messie est significative à plus d’un titre ! Le Sauveur s’y manifeste comme « passeur de frontières ». Un triple « handicap » s’opposait à cet appel. Ce juif publicain est un impur : il exerce un métier d’argent qui le fait considérer comme pécheur public ; il peut passer comme profitant de sa charge pour voler et s’enrichir. Pire, percevant aussi des impôts pour l’occupant Romain, il était sans doute accusé d’être « collaborateur ».
De cet « impur », Jésus fait l’un de ses intimes. Il se compromet du point de vue religieux et social en s’invitant chez lui à sa table. Après les quatre premiers disciples qu’on pourrait dire « du même bord », Simon et André, Jacques et Jean, Lévi est « l’autre », le différent, l’inattendu ! D’ailleurs, l’accusation jaillit aussitôt : « Quoi ? votre Maître prend place et mange avec les collecteurs d’impôts et les pécheurs ! » La réponse de Jésus met en pièce le pharisaïsme (hypocrisie, ostentation de la dévotion, de la piété, de la vertu) de tous les temps : « Ce ne sont pas les bien-portants qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je suis venu appeler, non pas les justes, mais les pécheurs. » Admirable miséricorde du Sauveur ; et aussi la réaction de Lévi : appelé, il se lève, lui qui est bien installé et dont l’avenir est assuré. Désormais, il se met généreusement à la suite de « ce Jésus » capable de bouleverser les vies par son regard et son message. On comprend le relief que le publicain Lévi, devenu l’apôtre Matthieu, donnera à cette parole essentielle du Christ : « C’est la miséricorde que je veux et non le sacrifice ».
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