Tondre son gazon, c’est supprimer les zones refuges de beaucoup d’animaux qui sont des auxiliaires de nos jardins et de nos potagers. Tous les ans, un nombre incalculable de hérissons, insectes, amphibiens, musaraignes, ou encore oiseaux, sont blessés, voire tués, par les lames de nos tondeuses.
Le Printemps est là, les beaux jours reviennent, je lance un appel à chacun pour éviter de trop tondre.
Pourquoi ne pas laisser, aussi, un endroit en friche? A force de trop tondre, le cycle des plantes qui s’effectue sur plusieurs mois (de la fleur à la graine) est interrompu, aboutissant à la disparition définitive de la flore, des champs fleuris et de la biodiversité.
De nombreuses colonies d’abeilles meurent de faim, tous les autres insectes sont impactés, la Nature entière souffre et s’éteint en silence.
J’ai constaté que les tondeurs de gazon, pour laisser nickel leur terrain, enlèvent aussi les déchets de tonte.
Or, même le gazon a besoin de matières organiques pour se maintenir. Votre terre s’appauvrit, se couvrant peu à peu d’oreilles de souris, prémice d’une terre arable s’amenuisant et disparaissant, laissant place à une terre totalement inculte.
Mortagne était un lieu où la jonquille était reine et qui ne se maintient en densité que dans de rares endroits (le bout du monde). La jonquille, fleur de printemps, apporte une jolie touche de couleur et de gaité. Mais elle a régressé partout. Interrogeons nous du pourquoi! Et que pouvons nous faire ? ou surtout de ne plus faire…
Plancher Bernard
Quand la tête est coupée , on ne pleure pas les cheveux.
Proverbe russe